Hello world!
im in cyberspace, like NEO. mb even better^^
Voic quelques jours que je n'ai pas écrit. C'est qu'il s'est passé quelque chose d'important. Je ne veux pas m'apesantir : je me trouve avec plus de responsabilités professionnelles et les nouvelles missions qui se dessinent pour moi m'intéressent beaucoup. Peut-être donneront-elles un autre sens à ma vie, peut-être sont-elles enfin en harmonie avec que je crois, ce que je veux, ce que je peux faire ici.
C'est pour ça que j'ai décidé ce week-end d'arrêter d'écrire sur ce blog. J'avais deux objectifs en commençant ce journal.
Le premier était de me "soigner". Je suis arrivé au-delà de mes espérances. J'ai le sentiment d'avoir "pris le dessus" sur ma compulsion. Les causes sont sans doute multiples et pas seulement liées à l'écriture. Pour les raisons attachées au blog, j'en retiendrai trois. La première est le fait d'avoir cherché sur internet des ressources pour me permettre de comprendre ce qui se passait en moi. En particulier, je l'ai déjà répété, la vision très saine, précise et pondérée de Jean Garneau m'a été très utile. La deuxième est sans aucun dout inhérente à l'écriture. Elle structure la pensée, laisse une trace, dessine le chemin parcouru. Je reconnais le pouvoir de la parole, je mesure ici la puissance de l'écriture. J'ai aussi éprouvé beaucoup de plaisir à écrire, et quelques personnes m'ont félicité pour mon style, ce qui, pour un ingénieur, m'a étonné et honoré. La troisième, justement, est la présence du lecteur, même anonyme, même rare, qui m'a poussé à me responsabiliser.
Il y a pourtant des aspérités à cet exercice. J'ai été obligé de mentir au lecteur occasionnel sur bien des points de ma vie pour rester anonyme, ne pas être reconnu par telle ou telle connaissance. Je l'ai fait en préservant l'essentiel, les sentiments que je porte à mes proches, mes émotions et mon mode de vie, ma position professionnelle, pour reproduire le plus fidèlement possible le contexte dans lequel je me livrais à ma compulsion. Mais je n'ai jamais aimé ce biais, j'avais envie d'être plus franc du collier, dommage, il a contribué en sourdine à arrêter là. Par ailleurs, ce rituel quotidien a commencé à me peser parce qu'il participait à ma compulsion. C'est un paradoxe : je me suis peut-être défait de ma compulsion en partie parce que je me suis obligé à me coller sur internet, pour produire, au quotidien, mon pensum sur mes turpitudes.
La deuxième raison pour laquelle j'ai ouvert ce blog était mon souci d'aider les autres cyerdépendants, à mon humble mesure, c'est-à-dire en témoignant de mes efforts, mes bonnes pratiques, mes trucs et astuces, pour en sortir. De ce point de vue, j'ai tourné le dos aux prosélytes parce que j'étais convaincu que grenouiller dans la mare aux dépendants n'était pas efficace. Je ne peux rien faire de mieux que de dire que ce qui a marché chez moi ne marche pas forcément chez les autres, mais ce n'est pas une raison pour ne pas essayer. De ce point de vue, je suis très loin d'avoir écrit tout ce que j'aurais voulu transmettre. Hélas, je n'en ai pas le temps, et un peu moins envie.
C'est pour cela que je ne détruirai pas ce blog. Je le laisse à d'autres. Les commentaires ne seront plus modérés, il seront immédiatement publiés sans que je les vérifie : je vous fais confiance, je serais heureux que vous utilisiez cet espace pour, vous aussi, exprimer ce que vous avez dans le ventre, et même le bas ventre. Je passera de temps en temps, si vous le voulez bien.
A ce propos, je répondrai à toutes les personnes qui ont eu la gentillesse, pris le temps de m'écrire ou qui m'écriront encore et je ne les remercierai jamais assez pour leur confiance qui m'a toujours beaucoup émue.
En réponse à un des derniers mails, je voudrais apporter une ou deux précisions sur ma façon de voir la cyberdépendance :
Je suis aujourd'hui certain que la dépendance à la pornographie n'est pas une dépendance physique. C'est pourquoi je partage l'avis des spécialistes qui pensent que la traiter comme l'alcoolisme c'est l'autoalimenter. Ce n'est pas un savoir, auquel je ne pourrais pas prétendre, c'est mon expérience, avec tout ce que cela suppose de personnel. La cyber-pornographie est peut-être une réponse facile à un grand nombre de petites douleurs : stress, rythme de vie qui ne permet pas de réguler ses besoins sexuels, sexualité défaillante avec sa compagne ou son épouse, fantasmes non assouvis, désir d'exotisme, exutoire à une forme de violence, que sais-je encore... à chacun de comprendre ce qui se passe ici et maintenant dans son environnement. Tant que cette pulsion n'est pas nocive pour son environnement (pédophilie ou viol) elle n'est pas "grave". Dans le cas contraire, il est évident qu'il faut consulter. Pour ma part, dans ma vie, j'ai vécu presque tous mes fantasmes et je n'ai jamais eu à le regretter. J'imagine que les hommes ou les femmes qui ne l'ont jamais réalisé auront bien plus de difficulté à s'en sortir. Avant de chercher d'autres raisons à leur compulsion pornographique, je leur recommande donc ardemment de se tourner vers des solutions pour réaliser concrètement leurs fantasmes. Ces solutions existent à foison, et je puis leur assurer que ça calme.
Le vrai drame de notre société est celui de la -dépendance. J'ai peur que quatre vingt pour cent de nos gestes quotidiens qui nous paraissent indispensables sont totalement superflus. Nous sommes noyés sous les gestes inutiles, ils ont détrôné notre faculté de penser le monde, ils sont notre monde et l'internet se surajoute à ce monde comme un autre monde dans lequel nous pensons fuir. Nous retrouvons là notre ami Marx, qui disait que la cyberdépendance est l'opium du peuple. Ce que je n'aurai pas terminé ici, mais en tout cas je l'aurai perçu, c'est que dans "cyber-pornographie" le terme létal, c'est "cyber". Désolé pour les uns ou les autres qui auraient souhaité que je poursuive mon chemin dans ce dédale, je suis certain que j'y aurais trouvé des choses passionnantes. Une autre fois, sans doute.
Merci de votre patience. La parole est à vous.
tramadol
levitra
cheap xanax
online xanax
cheap meridia
carisoprodol online
buy tramadol
cheap carisoprodol
Tuesday, December 12, 2006
Subscribe to:
Posts (Atom)